Mais va falloir quand même les soutenir…
Les autorités européennes appellent les banques à se préparer au pire
Le régulateur bancaire européen redoute que les impayés explosent l’an prochain, avec l’arrêt des mesures de soutien à l’économie, et plombent les bilans des banques. Pour éviter que celles-ci ne ferment le robinet du crédit, la Commission européenne prépare un dispositif de « bad banks ».
Fortes turbulences en vue. L’Autorité bancaire européenne (EBA), régulateur du secteur, a appelé vendredi soir le secteur bancaire à se préparer à une possible explosion de prêts impayés (créances non performantes ou « NPL » dans le jargon) l’an prochain, tout en lui demandant de maintenir grand ouvert le robinet du crédit.
Un plan de sauvetage des banques camouflé
Alors que les gouvernements nous communiquaient les mesures visant à cantonner l’expansion du Coronavirus et que, chacun.e, nous prenions progressivement la mesure de ce qui allait nous arriver, les mêmes gouvernements, la Commission européenne et les banques centrales annonçaient des plans massifs de « soutien à l’économie » :
En quelques jours à peine : 25 milliards en Italie, 45 milliards en France, 93 milliards en Allemagne, 37 milliards alloués par les institutions européennes, 750 milliards par la Banque centrale européenne…
Tout cela arrive sur fond de « crise financière », ou plutôt de panique majeure des investisseurs qui constatent bien que, non, ils ne feront pas les bénéfices escomptés cette année. Quoique. Parce que ces plans de sauvetage, quelles visées ont-ils? Certes, les annonces peuvent nous apaiser, apaiser les entrepreneurs et entrepreneuses, les employé.e.s des petites entreprises et autres structures: une allocation leur sera payée en remplacement de leurs revenus.